Depuis le baron Haussmann, entend-on parfois, Paris a cessé de grandir. La formule est certes exagérée, mais si l'on s'en tient aux frontières administratives de la ville, il est vrai que celles-ci sont restées les mêmes depuis l'annexion des communes situées à l'intérieur des fortifications de Thiers en 1860. Aujourd'hui, l'aire urbaine s'étend bien au-delà (1), et la question des limites de Paris est revenue en force sur la scène politique. Même si d'autres initiatives ont été entreprises auparavant, c'est un discours de Nicolas Sarkozy prononcé en juin 2007 à Roissy qui semble avoir servi de catalyseur au débat :
Il n’y aura pas de France forte et ambitieuse si l’Île-de-France se recroqueville sur elle-même. Si elle renonce à construire les plus hautes tours d’Europe. Si elle renonce à attirer les meilleurs chercheurs du monde. Si elle renonce à son ambition d’être une place financière de premier plan (...) Les grandes villes de province ont pris un élan démographique, économique, culturel extraordinaire ces dernières années. Je ne vois pas de honte à ce que la métropole parisienne les imite. Mais j’en verrais une à ce qu’elle se laisse distancer par Shanghai, par Londres ou par Dubaï.

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L'association Paris-capitale économique, créée par la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, qui présente notamment le Global cities attractiveness survey élaboré par Cushman & Wakefield.
L'Agence de développement de la région Ile-de-France élabore chaque année un tableau de l'attractivité, qui combine plusieurs indicateurs.
(1) Selon l'INSEE, elle comprend près de 400 communes
(2) Parmi ces indicateurs d'attractivité, on peut trouver la qualification et le coût de la main d'oeuvre, le taux d'imposition, les possibilités de financement, les prix de l'immobilier, le nombre de multinationales ou de centres de recherche...
(3) Selon une étude menée en janvier 2009 par CSA auprès de 205 acteurs économiques de 22 pays, Paris disposerait d'une image positive pour 43% des investisseurs, ce qui la place derrière Londres (57%) et New York (44%). A la faveur de la crise, elle se situerait même à égalité avec Londres en ce qui concerne l'attractivité économique en Europe.